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Ici, dans le Nord de la France la Saint Nicolas a une place importante pour les petits enfants. Cette fête est également présente dans la Flandre, l’Artois, la Lorraine, La Belgique, la Suisse et probablement d’autres endroits encore. J’aime beaucoup les comptines, légendes car cela fait « rêver » les enfants. Et tout en rêvant, ils peuvent ainsi s’imaginer dans leurs propres histoires et travailler la droiture offrant ainsi un accès à la prise en compte de soi et des autres.
La fête de la Saint Nicolas est issue de la célébration religieuse du 6 décembre, fixée par le calendrier liturgique de l’église catholique. Prenant de l’ampleur, et quittant le le cadre religieux, Saint-Nicolas devient alors le patron des écoliers en les gâtant de petits bonbons sucrés, et les gratifiant de cadeaux pour leurs bons comportements.
Vers le XIème siècle, une légende apparaît mettant en scène trois innocents tués par un boucher, et ressuscités par Saint Nicolas.
« Ils étaient 3 petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs… » Un boucher sadique
tue trois petits garçons, Claudon, Philippe et Jacquot, qui étaient sortis flâner aux bords des
champs. Il les découpe, les sale et les stocke dans un tonneau. Au bout de sept ans,
Saint Nicolas frappe à la porte et demande l’hospitalité. Il confond le meurtrier et ramène les enfants à la vie.
Le premier dit : « j’ai bien dormi » ; le second dit : « et moi aussi » ; et le troisième répondit :
« je me croyais au Paradis ».
La légende qui déroule l’histoire nous en donne les éléments essentiels : elle parle d’enfants, fragiles par définition. Ils sont pauvres car ils glanent, autrement dit ils ramassent ce qui reste dans les champs après la récolte. Il demandent l’hospitalité au boucher parce qu’ils sont perdus, sans doute effrayés par la nuit qui tombe, les ombres menaçantes. Au lieu de les rassurer, de les abriter, le boucher les assassine en toute impunité. Puis sept ans d’oubli, chiffre parfait du repos, puisque c’est le septième jour que Dieu se reposa de sa création. En effet, par miracle, les enfants ne sont pas morts. Ils reposent, ils dorment en compagnie du Seigneur, avec tous les innocents assassinés : « Je me croyais en Paradis ». Ils sont ressuscités par Saint Nicolas. Dieu ne les a pas abandonnés, ni oubliés, il a veillé sur eux.
Et le boucher ?
Il devient le père fouettard
« Ne t’enfuis pas lui dit Saint Nicolas, repens toi et Dieu te pardonnera ».
Cette proposition nous semble insupportable envers un assassin d’enfants : mais qui peut connaître les limites de la miséricorde
de Dieu ? « Venez et discutons – dit le Seigneur ». Quand vos péchés sont comme la pourpre – ou le sang ? – Ils deviendront comme la laine. »
Dieu proche des petits, et au-delà, peut-être des criminels ?
Comprenne qui pourra…
(extrait de l’Avent dans la ville)
Chaque année, le père Fouettard accompagne le père Saint-Nicolas, dont il apprend à devenir bienveillant à ses côtés, il est invité à travailler son côté … malveillant.
Bonne fête de Saint Nicolas aux petits enfants